Sarkozy utilise des experts en communication qui le coachent comme on coache les joueurs de football.
C'est un libéral, donc son option est individualiste par opposition au socialisme.
C'est là que se trouve toute la contradiction de son discours. Les professionnels de la communication qui l'entraînent donnent à son discours une générosité que son option politique, le libéralisme, n'a pas. En faisant cela, il court-circuite le discours du socialisme représentés par des politiciens qui sont tout aussi libéral que lui. Il est loin l'idéal d'un Jaures ou le propos d'un Victor Hugo.
Nous vivons à l'ère de la surconsommation et Sarkozy, dans ses interventions, ressemble à un spot de pub. Pour qu'il y ait consommation, il faut qu'il y ait envie de consommer. Alors, il joue les gentils organisateurs comme au Club Med.
Le problème est que le G.O. (Gentil Organisateur) n'est qu'une part du problème, et que les G.M. (Gentil Membre) mettent un minimum d'application à vouloir se sortir de la merde.
Difficile, quand les médias ont décidé qu'une vraie information est une information qui mine le moral. Le moral possède un curseur qui va du "pire" au "meilleur". Quand on met le curseur constamment sur le "pire", les gens ne voient que le "pire".
Ce qui est amusant de constater, c'est que l'on vote pour des politiciens, mais que l'on ne vote pas pour les médias. Pourtant, le message des politiciens ne peut nous parvenir que par les médias. Si les médias sont peu flatteur sur Sarkozy, le seul message qui peut nous parvenir, c'est une caricature grotesque de Sarkozy.
Sarkozy est un politicien qui a beaucoup misé sur les médias, mais on ne peut pas compter sur les médias, car ce sont des chiens fous. Pourquoi, iraient-ils raconter que tout va bien, alors que ce qui rapporte de l'audience, c'est ce qui va mal.
Le problème de Sarkozy et de la société française, est le même que celui de ce forum. Sarkozy est l'admin de la société française, et les membres de la société française considèrent que si tout va mal, c'est à cause de l'admin.
La France a un passé révolutionnaire, et chaque français se croit investi d'une mission historique. Le problème, c'est qu'ils confondent la révolte et la révolution. La révolution apporte des solutions, la révolte n'est que l'expression des frustrés.
On ne fait pas la révolution avec des révoltés.